La campagne baptisée « Leadership féminin, justice sociale et lutte contre les féminicides, une VBG », menée par le Département des Femmes et Affaires Sociales (Dfas) et financée par le Conseil des Églises de Toute l’Afrique (Ceta), vient d’être lancée

C’est parti depuis le Vendredi 29 Novembre 2024, pour un an de sensibilisation autour des violences basées sur le genre (VBG). Initiée par le Département des Femmes et Affaires Sociales du Conseil des Églises Protestantes du Cameroun (Dfas-Cepca), la campagne « Leadership féminin, justice sociale et lutte contre les féminicides, une VBG », qui se déroule dans la ville de Yaoundé vise à promouvoir l’information autour de la question, prioritairement chez les communautés religieuses, afin d’aboutir à un référencement vers des institutions spécialisées.

<<Ce que nous voulons atteindre c’est de réferencer les personnes qui souffrent, vers les structures qui pourraient les prendre en charge, pour un suivi psychologique ou médical>>, explique Régine NDJIKI BOTOL, Secrétaire Exécutive du Dfas Cepca.

Les jeunes pour mener l’action

Le projet « Leadership féminin, justice sociale et lutte contre les féminicides, une VBG », s’appuie sur des jeunes acteurs du changement, pour sa mise en oeuvre. Il est question pour ces points focaux des églises, de transmettre des messages, bien entendu après avoir été outillés par le ministère de la promotion de la femme et de la famille, sur les notions de VBG et de féminicides. Mais aussi, sur les mécanismes de référencement.

<<Nous sommes toujours navrés de nous rendre compte qu’il y’a encore autant de féminicides, autant de viols. C’est un honneur pour moi de participer à un tel projet. Nous voulons apporter de l’expérience pour pouvoir dire Non aux VBG>>

<< Nous serons sur le terrain pour sensibiliser les victimes et les auteurs de féminicides. Il faudrait que la société comprenne que les femmes ont les mêmes droits que les hommes et avec notre participation, nous osons croire que les choses vont changer>>

Ces propos sont d’Élise WANG, et Simon FOUTE GUEDJEO, respectivement Point Focal de la paroisse Espérance de l’Union des Églises Baptistes du Cameroun (UEBC), et Point Focal de la paroisse Santa Barbara de l’Union des Églises Évangeliques du Cameroun (UEEC).

En plus du contact physique avec les populations, la caravane va se dérouler à travers les différents canaux de communication. Radio, télévision, presse écrite et presse cybernétique, suivant un chronogramme bien élaboré.

Les pasteurs associés à la dynamique

La violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’Homme les plus répandues dans le monde. Le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) revèle qu’au Cameroun, le nombre de féminicides reste en progression. Les acteurs de la société civile comptent plus de 65 cas déclarés depuis le début de l’année 2024. À côté de l’État et des partenaires au développement, les pasteurs sont invités à s’investir dans la sensibilisation. Il est attendu de ces leaders d’opinion, d’axer régulièrement leurs prédications sur les VBG et les féminicides, puisqu’il s’agit de prôner l’amour du Christ.

<<Généralement dans nos communautés nous n’entendons pas beaucoup parler des sujets relatifs aux violences basées sur le genre et les féminicides. C’est l’oppotunité que le Conseil des Églises de Toute l’Afrique nous offre, pour que dorénavant les hommes et les Femmes de Dieu intègrent dans leurs différentes prédications, les sujets relatifs aux VBG et aux féminicides au Cameroun>>, relève Régine NDJIKI BOTOL.

Le Ceta travaille en effet aux côtés des États pour arriver à une régression considérable des VBG. C’est à travers son programme dénommée: « Campagne de Lutte contre les VBG en Afrique>>.

Marie Judith Ndongo