Le projet de loi N° 1068/PJL/AN, défendu par le ministre de la Santé Publique, Dr MANAOUDA MALACHIE a été étudié par la commission des affaires culturelles de l’assemblée nationale, le Jeudi 14 Novembre 2024
Le constat est clair. la prolifération d’activités dans le cadre de la médecine traditionnelle est de plus en plus observée, avec des tendances de charlatanisme. Il y’a donc lieu de mieux encadrer le secteur et de mieux favoriser son essor. C’est ce qu’a défendu le Ministre de la Santé Publique, Dr MANAOUDA MALACHIE face à la commission des affaires culturelles, que préside l’Honorable Aïssa Hamadi DOUVAOUISSA.
<<Le projet de loi que nous avons défendu tend simplement à encadrer, à organiser, à réguler et quelque peu, lorsqu’il y’a des débordeents à sanctionner>>, déclare le Minsanté.
Le texte comporte en effet des innovations significatives. Ce sont:
– La prescription d’un code d’éthique et de déontologie devant fixer les droits et les obligations du tradipraticien;
– La définition des modalités de collaboration entre la médecine traditionnelle et celle conventionnelle;
– La consécration de la notion de Centre de médecine traditionnelle ;
– L’ouverture de la possibilité d’exercer la médecine traditionnelle au sein des formations sanitaires publiques;
– L’admission de la tradipratique comme activité pouvant être menée de manière indépendante, ou en association avec d’autres confrères ;
– L’institution, à l’instar des médecins et des pharmaciens, d’un Ordre national des tradipraticiens. Instance chargée de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie dans la profession.
À travers ce projet de loi, la médecine traditionnelle marque un grand pas dans le système global de santé, et peut désormais accroître sa contribution dans l’amélioration du dispositif des soins aux populations.
Dans un contexte encore marqué par une forte propension des populations à recourir à des solutions typiquement endogènes, la législation ainsi déclinée permettrait aux tradipraticiens et à leurs patients d’opérer en toute légalité, tout en procurant à l’État de meilleurs leviers de surveillance et de contrôle.
Marie Judith Ndongo