05 villages de ce département de la région du Littoral viennent de dire Oui à la compagnie Basecamp research, une entreprise de biotechnologie basée à Londres en Angleterre, dans le cadre du projet intitulé « Découvrir et comprendre la biodiversité microbienne au Cameroun pour des applications commerciales durables dans l’industrie des sciences de la vie »
C’est effectif ! Tout de suite après les travaux du premier forum sur les ressources génétiques, le gouvernement du Cameroun ne compte pas perdre une seule seconde pour mettre en œuvre ce nouveau système de création de richesses. A travers 05 villages de la Sanaga maritime, le pays s’engage à préserver davantage son écosystème, et à remonter les chaines de valeur industrielles mondialisées, pour fin de capter le maximum de valeurs ajoutées liée à la transformation de ses ressources biologiques. Les avantages à l’accord avec Basecamp Research, signé le Vendredi 17 Janvier 2025 se situent à 02 niveaux.
« Il s’agit de tirer des partenariats comme celui-là, 02 types d’avantages. Des avantages non monétaires qui s’appuient sur un renforcement de capacités sur les projets qui tournent autour des biens essentiels, l’accès à de l’eau, l’électricité, un logement décent. Deuxièmement, des avantages monétaires, parce qu’il faut monétiser nos ressources en y gagnant une part substantielle », indique Sa Majesté Wilfried Yinda, Chef traditionnel de Ngompém dans l’arrondissement de Pouma, par ailleurs Porte-parole des communautés de la Sanaga maritime pour la circonstance.
Un processus traçable
L’accord du 17 Janvier 2025 est basé sur le Protocole de Nagoya sur L’Accès au partage des avantages (APA), dont l’objectif est de prévenir la bio piraterie et encadrer les relations entre le propriétaire de la ressource qui est l’Etat, et l’utilisateur afin d’en assurer une conservation durable et équitable.
« C’est un partenariat qui s’appuie sur le séquençage. Il y’a un système de traçabilité au niveau international qui fait que jusqu’au niveau du point focal le processus de vente est bien suivi, et les bénéfices sont versés au pays », explique Harrisson Ajebe Nnoko, Directeur général de l’Ong Ajemalebu Self Help (Ajesh), partenaire à la compagnie Basecamp Research, représentant l’Ong.
De leur côté, les villages sont aussi bien organisés.
« Nous nous sommes constitués en coopératives, parce qu’ainsi les fonds ne disparaissent pas. Les gens des communautés doivent profiter de tout cela parce que c’est des produits de notre forêt à nous. Pour faire des parfums on utilise des feuilles d’arbres et si on trouve ces arbres chez nous, c’est déjà quelque chose », lance Sa Majesté Gustave Nkoyock, Chef de 3è degré du village Nkom dans l’arrondissement de Massock.
Le gouvernement satisfait des travaux
Le forum sur les ressources génétiques a mis en lumière l’importance de ces richesses pour le développement économique, la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement entre autres. Ce qui fait dire au ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Hele Pierre, qu’« Ensemble nous pouvons faire en sorte que les trésors cachés des ressources génétiques du Cameroun soient reconnues, valorisées et protégées ».
Marie Judith Ndongo