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Bassin du Congo : Les journalistes et communicateurs scientifiques du Cameroun et le Rémapsen sensibilisés à la finance climatique équitable

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A la faveur d’un café science tenu le Vendredi 31 Janvier 2025 au bureau de l’Unesco à Yaoundé, ces professionnels des médias se sont appropriés l’initiative de financement forestier à haute intégrité dans le Bassin du Congo, relativement au bilan peu élogieux pour les pays africains, de la Conférence de Bakou de 2024 sur les changements climatiques, la Cop 29. 

Le Cameroun et les pays africains sont allés à la Cop 29 avec des revendications précises. Définir un nouvel objectif financier de manière globale, trouver des moyens pour la mise en œuvre efficace de l’Article 6 (6.2, 6.4, 6.8) de l’Accord de Paris sur le Carbone, et définir la mobilisation des fonds pour les pertes et dommages, disposée dans l’Article 8. Ladite mobilisation sera-t-elle orientée vers les PIB des pays développés ? Se fera-t-elle sur la base des évènements extrêmes comme les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain liés aux changements climatiques qui surviennent dans les pays où les moyens seront mobilisés ? Autant de questions qui n’ont pas trouvé de réponses claires.  

« Malheureusement jusque-là on n’a pas encore quelque chose de très essentiel, mais les négociations vont continuer en Juin à Born et à Belém pour pouvoir trouver des éléments importants et apporter un plus à l’Afrique qui a besoin des moyens pour s’adapter aux questions de changements climatiques », révèle Timothée Kagonbe, Expert climatologue et environnementaliste en service au ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable.

Monétiser les facteurs inhérents aux forêts du Bassin du Congo

Connu comme « le poumon de l’Afrique », le Bassin du Congo est le plus grand puits de carbone, absorbant plus de carbone que l’Amazonie. La préservation des forêts de cet écosystème riche et luxuriant est généralement jugée vitale, non seulement pour l’avenir de l’Afrique, mais aussi pour celui du monde entier, et contribue énormément à lutter contre le réchauffement climatique. Cependant une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF) montre que le financement des forêts de 2017 à 2021 pour la foresterie et la protection de l’environnement dans le 2è plus grand bloc forestier mondial s’élève à seulement 4%, soit 40 Millions de dollars américains. Une « insulte » pour les pays du Sud.

L’initiative du financement forestier à haute intégrité dans le Bassin du Congo intervient donc comme une solution pour renverser la tendance.

« C’est une initiative qui consiste à identifier les facteurs économiques inhérents aux forêts du Bassin du Congo, donner une valeur à ces facteurs, et voir comment ces facteurs peuvent être rémunérés par l’ensemble des partenaires internationaux qui œuvrent pour la préservation de l’environnement », explique Jonas Kemajou Syapze, Expert en financement climatique au WWF.

Les médias convoqués pour atteindre l’objectif

Faire des forêts du Bassin du Congo non plus un pôle de dépenses comme c’est le cas actuellement, mais un pôle de recettes. Tel est l’objectif principal de l’initiative du financement forestier à haute intégrité dans le Bassin du Congo. Ça, les journalistes l’ont compris, l’enjeu est énorme. A côté des organisations de la société civile, les médias jouent un grand rôle pour inciter à la prise des bonnes décisions pour le bien-être de tous.

« Il y’a des défis qui nous interpellent. Nous devons nous mobiliser et faire en sorte que nos forêts ne soient plus bradées et qu’elles puissent générer des ressources nécessaires pour le développement de notre pays ». Le Coordonnateur national Cameroun du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen Cameroun) se réjouit ainsi de ce premier café science de l’année, organisé par l’Association des journalistes et communicateurs du Cameroun.

Des séries de formations continues et de renforcement des capacités des hommes et femmes de médias sont prévues, question d’outiller davantage ces derniers afin de mieux d’aborder les sujets liés à l’environnement.

Marie Judith Ndongo

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