La Secrétaire exécutive du Département des femmes et affaires sociales du Conseil des églises protestantes du Cameroun a organisé dans le cadre des activités relatives à la 40è édition de la Journée internationale des droits des femmes, une table ronde sur « le rôle assigné aux communautés religieuses dans la lutte contre les VBG ». Les échanges fructueux entre une experte du ministère de la promotion de la femme et de la famille (Minproff), des pasteurs et de nombreuses femmes ont eu lieu le Mercredi 05 Mars 2025 au sein de la paroisse Bethel de la Cameroon Baptist Convention (CBC Etoudi) à Yaoundé. Pour en savoir davantage sur cette initiative qui contribue à la réduction des violences basées sur le genre au Cameroun, la SE Dfas-Cepca a accordé une interview à Jumelages et Partenariats, le magazine du Cameroun
Jumelages et Partenariats : Régine Ndjiki Botol, Bonjour et Merci de répondre à nos questions
Dans le cadre des activités de commémoration de la Journée internationale des droits des femmes, édition 2025, vous avez initié une table ronde sur « Le rôle assigné aux communautés religieuses dans la lutte contre les VBG ». Quelle appréciation faites-vous des échanges qui ont duré plus de 02h de temps ?
Régine Ndjiki Botol : A l’issue des différentes analyses des panélistes, à savoir l’experte du Ministère de la promotion de la femme et de la famille, du Révérend Docteur Emmanuel Mboulè Kong et de la consœur de la Presbyterian Church of Cameroon, on peut dire que l’objectif est atteint. Les femmes ont reçu le message, elles ont compris ce que les panélistes ont dit sur la question des violences basées sur le genre en ce qui concerne la définition, les causes, les conséquences, la prévention et les mesures d’accompagnement des survivantes à ce phénomène. Les questions qui ont été posées sont des questions de compréhension par rapport à leurs manières de réagir dorénavant face à une VBG, dans leurs familles ou dans la société. A l’issue des différentes analyses des panélistes quant au thème que nous avons retenu, nous avons vu l’intérêt des femmes aux discussions
Jumelages et Partenariats : Qu’est-ce qui a motivé la conception de ce thème ?
Régine Ndjiki Botol : Le Conseil des églises protestantes du Cameroun, à travers le Département des femmes et affaires sociales est sur une campagne de lutte contre les féminicides, une VBG. Ce mouvement nous a amenés à nous repositionner par rapport au thème général de la Journée internationale des droits des femmes. Nous avons donc tiré ce sous-thème de celui des nations unies, pour que les femmes comprennent qu’elles ont des droits, et le droit à la vie est fondamental. Si les femmes ont droit à la vie, elles ne doivent pas être victimes de violences
Jumelages et partenariats : Il s’agit de la campagne baptisée « Leadership féminin, justice sociale et lutte contre les féminicides, une VBG », financée par la Conférence des églises de toute l’Afrique (Céta). Que vise cette campagne ?
Régine Ndjiki Botol : L’objectif général que nous voulons atteindre à travers ce projet est d’amener une réduction très considérable des violences basées sur le genre et surtout, celles faites aux femmes, notamment les féminicides, qui en sont une conséquence. Nous voulons du mieux que nous pourrons, contribuer à y mettre un terme. Les femmes protestantes constituent la première cible. C’est à elles que nous nous adressons premièrement, mais les autres femmes sont aussi concernées parce que le travail que nous faisons est inclusif.

Régine Ndjiki Botol, Secrétaire exécutive du Département des femmes et affaires sociales du Conseil des églises protestantes du Cameroun (Dfas-Cepca), Merci d’avoir répondu à nos questions !
Propos recueillis par Marie Judith Ndongo