Telles sont les thématiques abordées à la 4è édition de ce projet porté par l’Ambassadrice du Pronec-Réamorce, Présidente Fondatrice des Entretiens de l’Excellence au Cameroun, Marie-Victoire Venus-Ploton, organiséé le 19 Mars 2025 avec la collaboration de l’Association des parents et amis solidaires des personnes handicapées du Cameroun (Apash-Cam)
Inclure de manière effective les personnes vivant avec un handicap, est le principal message à retenir de la séance d’échanges du Mercredi 19 Mars 2025 à Yaoundé. Une fois encore, la salle qui abrite la causerie des « Futures du Cameroun, Cameroon’s Futures » fait son comble. L’activité réunit des étudiants en quête d’un déclic pour révéler leur capacité d’entreprendre, et des entrepreneurs bien structurés. Parmi eux, Juliet Ngah, Réceptionniste dans un prestigieux hôtel de la capitale camerounaise. Sur une chaise roulante, porteuse d’un handicap de motricité, elle compte pourtant parmi employés performants de l’entreprise. Ce qui fait d’ailleurs d’elle un « Rôle-modèle » de la plateforme initiée par Marie-Victoire Venus-Ploton. Lorsqu’elle s’adresse aux jeunes, ses propos se résument à la persévérance et la confiance en soi.
« Travailler dans cet hôtel a toujours été un rêve. Aujourd’hui je suis Réceptionniste, j’ai le privilège de rencontrer des personnalités dont je ne pouvais m’imaginer. J’encourage tous les jeunes à croire en eux. Ma confiance en moi me positionne où je suis. Je n’ai pas eu de difficulté à intégrer cette prestigieuse entreprise parce que dans sa politique, elle met en œuvre un programme d’inclusion bien élaboré », indique-t-elle.
Mère d’un enfant atteint de Trisomie 21, Huguette Yolande Epée Bwamè, une autre « Rôle-Modèle » a su transformer cette « menace » en opportunité. Auteure du l’ouvrage dédié à son fils, intitulé « Mon fils porteur de Trisomie 21 », Présidente Fondatrice de l’association « Triso et Vie », devenue « Fondation Nathanaël Epée », fait aujourd’hui le tour de l’Afrique pour partager son expérience, au début très douloureuse. Une vie malheureusement jugée par des femmes.
« Pour beaucoup de femmes, j’ai été cataloguée de celle qui avait un ventre « souillé », qui ne méritait pas le titre de fiancée ou d’épouse de leur frère ou enfant, simplement parce que je suis mère d’un enfant porteur de Trisomie 21. Parce que cette pathologie est encore assez mal perçue, la maman en pâtie, la famille aussi, par conséquent l’enfant également », dit-elle, sourire aux lèvres.
Des parcours de vie inspirants
Dans son objectif de transformer la jeunesse camerounaise, Marie-Victoire Venus-Ploton s’assure de mettre sur la même table « les Futures du Cameroun » et des personnes d’impact. Dans son casting, des hommes et des femmes qui sont partis de zéro à héros. Valérie Ngako compte parmi les jeunes qui ont participé à la rencontre enrichissante du 19 Mars. Une première qui a réveillé l’entrepreneure qui sommeillait en elle.
« C’est un plaisir pour moi de participer à la conférence « Futures du Cameroun, Cameroon’s Futures ». C’est ma toute première fois, j’ai été éblouie par les témoignages. Ce que j’en retiens est qu’il ne faut jamais ignorer la voix qui parler en nous, parce que c’est cette voix qui nous inspire et qui nous permettra d’être la personne qu’on veut être demain, avec bien-sûr des personnes qui nous tiendront la main. Je suis une passionnée de la mode, mon rêve est d’ouvrir un institut de mode », confie la jeune dame.
Une édition exceptionnelle
La présence des entrepreneurs, porteurs de handicap et non, des représentants de plusieurs ministères en charge des questions liées à la jeunesse, à l’emploi, aux sciences et au numérique, des représentants du système des nations unies, fait de la rencontre du 19 Mars, une édition exceptionnelle. L’objectif est bien défini : mettre en place un système de réseautage pour favoriser le développement du Cameroun. Ambassadrice du Pronec-Réamorce du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, Marie-Victoire Venus-Ploton insiste sur cet idéal.
« L’importance est de lutter contre le mal emploi, le sous-emploi et le non emploi. C’est se projeter dans l’avenir avec la meilleure place. Le Cameroun doit, au sein de la Cémac et du continent, obtenir la meilleure place. Il faut par ailleurs mettre les filles en garde par rapport aux violences basées sur le genre, que ce soit de l’ordre su cyber harcèlement, ou d’ordre physique. Une perspective est de mettre en place un système qui permettrait que la banque de stage qui existe déjà soit agrandie, le rôle de « Mentor » mieux appréhendé dans le cadre de l’université entrepreneuriale et du statut d’étudiant entrepreneur. Bien entendu, tout ceci doit se passer en territoire camerounais », souligne-t-elle.

Les assises de Mars, comme celles de Novembre 2024 et Février 2025, qui furent toutes autant des réussites, se situent en prélude à la grande conférence prévue dans quelques mois.
Marie Judith Ndongo