Un séminaire de 03 jours à l’intention des familles d’enfants à besoins spécifiques a permis à ces derniers d’échanger avec des experts et des spécialistes des questions liées au handicap, mais aussi de partager les expériences
Malgré la bonne volonté de l’Etat camerounais à mettre sur pied une politique d’inclusion sociale, les enfants à besoins spécifiques ne sont pas suffisamment soutenus et encouragés. Si le manque de personnel qualifié pour accompagner ces enfants apparait comme le problème de souche, l’absence des familles dans le processus d’inclusion est à prendre en considération. Ceux-ci n’ont pas toujours accès aux spécialistes, ce qui plombe la compréhension des différentes pathologies dont souffrent leurs enfants, comme le relève Coco Bertin, Directeur général du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc).
« Nous savons que les familles vivent pas mal de difficultés, elles n’ont pas toujours l’occasion de partager leurs difficultés. Nous avons pensé qu’en mettant les familles ensemble et en leur donnant la possibilité de rencontrer les enseignants et d’autres professionnels, on peut les aider à trouver une solution à leurs problèmes. Nous voulons donner l’occasion aux familles de se connaitre, de se soutenir entre elles, mais aussi de pouvoir poser des questions aux professionnels qu’ils ne rencontrent pas tous les jours », dit-il.
Outiller par des pratiques collaboratives et des approches intégrées
Les 03, 04 et 05 Avril 2025, les travaux ont consisté en des sessions de formation et des consultations spécialisées en orthophonie, psychomotricité, neurologie, Orl et ophtalmologie.
« Nous sommes content de l’engouement de cette activité. Il fallait le faire » ; s’en réjouit Juliette Ngono, Directrice d’une école inclusive.
Comme elle, benoit Patrice Essama, psychomotricien est enchanté de partager des informations relatives au handicap.
« Après échanges, nous retenons l’importance de la prise en charge des enfants à besoins spécifiques », indique-t-il.
L’activité de Yaoundé a été soutenue par la Mission évangélique Braille, et relayée entre autres par des organes de presse du Réseaux des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen Cameroun), futur partenaire du Cjarc.
Marie Judith Ndongo