07 recommandations sortent d’une rencontre entre les 02 parties, tenue le Jeudi 11 Avril 2025 au village Assoumdele II, entre des responsables du ministère des forêts et de la faune (Minfof), et la communauté Baka’a
La forêt communautaire de Djoko est située dans l’arrondissement de Ngoyla, dans le département du Haut-Nyong, dans la région de l’Est Cameroun. Sa gestion et son exploitation crée des incompréhensions chez les autochtones. Pour établir un climat de confiance, le gouvernement représenté par le ministère des forêts et de la faune, sur une même table avec les communautés Baka’a, sont parvenus à une entente qui favorise l’amélioration de la gestion de la forêt communautaire, de façon à ce que les bénéfices soient visibles et perceptibles par les peuples.
07 recommandations sont donc à retenir des échanges. Il s’agit de :
- Réaliser un audit pour faire la lumière sur la gestion administrative, technique et financière de la forêt communautaire de Djoko ;
- Poursuivre l’encadrement et l’accompagnement des gestionnaires de la forêt ;
- Organiser des séances de renforcement de capacités des gestionnaires de la forêt ;
- Authentifier la signature de Monsieur Daniel Dindo, Président de l’association Djoko sur l’ensemble des documents qui engagent la responsabilité de l’association, laquelle, le cas échéant, se réserve le droit de poursuivre le mis en cause ;
- S’abstenir de vendre les terrains dans la forêt communautaire de Djoko par les Baka’a ;
- Rapporter au Minfof le cri de détresse de Monsieur Noah, premier partenaire de la forêt communautaire de Djoko éjecté, et ses prétentions de réparations, compte tenu de ce que la superficie de 600 Hectares qui lui a été attribuée en compensation de 5000 Hectares de la forêt se trouve en zone marécageuse et est de superficie moindre ;
- Consigner les doléances des populations riveraines dans les procès-verbaux des réunions d’informations préalables à l’exploitation des 39 coupes de sauvetage attribuées dans le périmètre déclassé de la réserve de faune de Ngoyla, lesquelles feront partie intégrante des cahiers de charges et veiller à leur respect.
Ils réagissent
Angels Edding Ombolo Tassi, Délégué régional du Minfof dans la région de l’Est

« Nous ressortons tous satisfaits de cette réunion. Les craintes, les appréhensions et les frayeurs de notre hiérarchie et des populations ont été apaisées et on réalise su’il s’agissait d’un simple malentendu à cause d’une mauvaise circulation de l’information. Au cours de la réunion, il s’est avéré que certains représentants Baka’a, à l’insu de leurs frères, avaient effectivement mandaté un certain nombre d’acteurs, ou alors avaient posé un certain nombre d’actes qui ont finalement compromis le bien-être de l’ensemble. Il y’a eu certaines résolutions qui ont été prises au regard de la fragilité de ces populations, qui ont besoin de l’accompagnement de l’Etat »
Wilfried Nkpwalla, Maire de la commune de Ngoyla

« Après cette réunion initiée par le Délégué régional des forêts pour la région de l’Est, après avoir écouté tout le monde, nous nous sommes rendus compte que le problème en effet n’était pas celui qui avait été annoncé. Par contre, malgré la bonne volonté des peuples Baka’a et celle des pouvoirs publics de leur accorder la forêt communautaire, ils n’ont pas encore cette capacité à la gérer. Ce qui fait qu’ils ont été infiltrés par un individu identifié par tous. Ce dernier, après avoir pris des documents en leur nom pour les représenter, a encaissé de fortes sommes d’argent au nom de l’association Baka’a. Maintenant nous attendons que cette association engage des poursuites judiciaires »
André Ndoumba, Représentant et leader Baka’a

« Le message est arrivé chez le ministre et une délégation est venue répondre à l’appel que nous avons lancé. Aujourd’hui nous avons trouvé des condensés pour que les problèmes soulevés par nos communautés soient réglés. Nous souhaitons que l’administration nous accompagne à mieux gérer ces forêts afin que nous soyons tous bénéficiaires. Je suis content de cette visite, parce que les Baka’a et Bantou se sont accordés pour que l’administration nous accompagne »
Marie Judith Ndongo