Les 3è Journées économiques internationales (Jeicom 2025) étaient le prétexte pour le gouvernement camerounais de présenter le projet de la Plateforme urbaine, qui sera lancée très prochainement. Une plateforme digitale collaborative, référentiel intégré, cadastre polyvalent, Sigcom, Banoc
Initiée par le gouvernement camerounais, la Plateforme urbaine est une source incontournable pour explorer, télécharger et exploiter des données géographiques et ouvertes sur les projets urbains du pays. Elle présente une vision claire des acteurs et des initiatives qui façonnent les villes du Cameroun. Elle offre de ce fait de nombreuses opportunités. Notamment :
Le renforcement des mécanismes de gestion urbaine et de planification du territoire, ainsi que l’amélioration des connaissances du territoire, sachant que l’urbanisation au Cameroun fait face entre autres à la fragmentation des acteurs, des données inaccessibles, des décisions ralenties.
On a donc à disposition un instrument adéquat pour une gouvernance améliorée, une planification optimisée, une visibilité certaine, de même qu’une efficacité accrue. Selon la ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, il s’agit, plus qu’un simple outil, des indicateurs de la gouvernance urbaine du Cameroun de demain. Il faut noter que la Plateforme urbaine s’inscrit dans le cadre du programme baptisé « Cameroun-villes vertes inclusives et durables ».
Des usagers séduits
Après de longues heures d’échanges sur les avantages de la Plateforme urbaine, à la faveur les 3è Journées économiques internationales des communes, des participants à la session spéciale de démonstration de cet outil novateur ne cachent pas leur enthousiasme, et leur engagement à en bon usage.
« Nous sommes prêts à assurer le leadership qui est le nôtre pour la modernisation de nos villes et restons disponibles pour assurer ces changements », dira Augustin Tamba, Maire de Yaoundé 7, par ailleurs Président des Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc).
Commune pilote du projet, Soa ne reçoit que 5% en terme de recouvrement des frais de cité. Alors que le système de cadastre polyvalent favoriserait l’élaboration de la cartographie du territoire occupé à 80%. Il s’agirait aussi d’avoir une vue sur les lotissements, les chiffres et en retour, des ressources propres de la commune.
Lorsque l’entreprise de distribution de l’électricité (Eneo) indique que le projet lui permettra d’avoir une cartographie exacte des domiciles afin de répondre efficacement et promptement aux besoins des populations, l’Union européenne réaffirme sa volonté à apporter son soutien stratégique et financier pour la mise en œuvre du projet, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Dine, non sans bien recevoir l’initiative, souligne cependant qu’il y’a à faire en termes de transformation locale des déchets plastiques, de création d’un pôle industriel de déchets plastiques à Douala Nord, pour une transformation à grande échelle.
Marie Judith Ndongo