L’expérience montre que lorsqu’elle est bien organisée, la pré-collecte des déchets est effectivement une Activité génératrice de revenus, car elle permet non seulement d’améliorer la gestion des déchets, mais aussi de créer des opportunités économiques, notamment dans le secteur informel
La pré-collecte nécessite des personnes pour collecter les déchets au niveau des ménages et les acheminer vers des points de collecte ou de transfert. Cela peut créer automatiquement des emplois, notamment pour les jeunes et les personnes qui travaillent dans le secteur informel.
En ce qui concerne la garantie des revenus, les opérateurs peuvent être rémunérés par les ménages pour leur service, ou par des structures de gestion de déchets. Dans certains cas ils peuvent percevoir une part des revenus issus de la valorisation des déchets collectés.
S’agissant en effet de la valorisation des déchets, l’opération peut faciliter le tri et la collecte des déchets valorisables tels que le plastique, le papier, le verre, entre autres. Ces déchets peuvent ensuite être vendus à des entreprises de recyclage, générant des revenus supplémentaires pour les opérateurs de pré-collecte, et les structures de gestion des déchets.
En améliorant par ailleurs la collecte et le tri des déchets, la pré-collecte peut réduire considérablement les coûts de gestion pour les municipalités et les entreprises, en diminuant le volume de déchets à traiter ou à en fournir.

Exemple de réussite
A Yaoundé 1er, le Comité de développement d’Emana centre a été mis en place pour répondre aux besoins des populations et améliorer la gestion des déchets. Des témoignages d’habitants sont d’ailleurs éloquents. Propriétaire d’une alimentation, Faida Wellars pense que : « L’initiative est très bonne. Ce serait une bonne chose que tout le monde adhère. On n’y croyait pas au début, mais aujourd’hui nous sommes convaincus de cette belle approche ».
Pour Sylvie Moukouelle, c’est un véritable soulagement.
« Nous sommes dans un nouveau quartier et nous avons trouvé bon de travailler avec eux et nous ne sommes pas déçus. Avant nous jetions les ordures dans des coins reculés et pas indiqués ». Même allègement pour Jules Bertrand Essiene.
« Quand je me suis installé ici j’ai commencé à chercher comment se débarrasser des ordures. Je me suis renseigné, j’ai découvert cette équipe et je suis satisfait du service. Pour 02 passages par semaine, le prix est vraiment abordable », relève-t-il.
Alex Ndjebayi va dans le même sens en disant que : « C’est une vraie opportunité d’emplois, c’est très encourageant ».
« C’est très appréciable, sinon je ne me serais pas engagé. Ils nous aident beaucoup », confie Norbert Nkoudou.
Il faut noter que pour que la pré-collecte devienne une véritable AGR, il est important de mettre en place une organisation efficace, former les opérateurs, sensibiliser les populations, soutenir le secteur informel et développer des partenariats.
Marie Judith Ndongo











