Le Codel de cette partie d’Emana village à Yaoundé 1er, initié par Richard Ilounga a lancé ses activités le 28 Juin 2025, par une importante séance d’investissement humain, qui a mobilisé jeunes et moins jeunes
Samedi 28 Juin 2025, 07h 30 minutes, des coups de pioche résonnent au Bloc 6 du quartier Oban Yéyé, précisément au niveau de la mosquée. Le long du tronçon qui relie ladite mosquée à la chefferie de 3è degré, des hommes s’activent à creuser une rigole. Objectif, minimiser l’écoulement des eaux qui ont déjà causé un accident de la circulation.
« On a imaginé que si on ressort le caniveau, cela empêchera l’eau de couler sur la route », lance Monsieur Ngonga, membre du Comité de développement, pendant qu’il manie sa pioche.
L’investissement humain qui se fait n’est pas élitiste. Machettes, pioches, râteaux, balaies, pelles en mains, tout le monde est concerné. Des doyens aux plus jeunes, passant par les femmes et le chef de bloc, par ailleurs Chef traditionnel de 3è degré. « En attendant qu’on légalise notre Comité de développement, nous travaillons sur fonds propres et avec le soutien des âmes de bonne volonté », révèle Sa Majesté Engelbert Désiré Bindzi.
Les activités ainsi lancées s’articulent autour de la sensibilisation, l’éducation, la lutte contre l’insécurité, entre autres. Adamou, membre du Codel et Responsable du secteur « Mosquée » est explicite.
« Malgré les efforts que nous fournissons, nous faisons face à l’insalubrité des habitants qui ne sont pas souvent réceptifs à la sensibilisation. Il y’a aussi l’insécurité à prendre au sérieux. Les dispositions sont néanmoins en cours, notamment la mise en place d’un système d’auto-défense », dit-il.
Les travaux d’investissement humain seront quant à eux menées tous les week-ends, comme le signale le Président du Comité de développement.
« Nous sommes déjà sur le terrain pour illustrer de l’effectivité de nos actions, convaincus que les autres habitants nous accompagneront dans les prochaines activités », indique Richard Ilounga, rigoureux et très regardant en ce qui concerne l’entretien des rigoles curées et créées.
« Si cette propreté n’est pas maintenue, nous allons sanctionner. C’est-à-dire, si nous constatons un tas d’ordures ici, nous identifierons le responsable et ces déchets seront reversés devant son domicile. Si l’incivisme persiste, nous traduirons le concerné aux hautes autorités, notamment la communauté urbaine », prévient-il.
Techniquement, le Codel Oban Yéyé – Bloc 6 est assisté par l’Association pour la promotion des droits économiques at socio-culturels (Aprodesc). Il s’agit dans cette collaboration de mâturer les idées à mettre en œuvre.
« Nous allons changer la méthode d’information des habitants, commençant par exemple par l’installation de babillards sur des points stratégiques du quartier, afin que les uns et les autres soient au même niveau d’informations relatives aux activités à mener », signifie Benoit Essono, Coordonnateur des activités.
Marie Judith Ndongo
