En ce mois d’Octobre Rose, symbole mondial de lutte contre le cancer du sein, OPP Light a choisi de déployer sa campagne de sensibilisation et de dépistage là où l’on ne l’attendait pas forcément, dans les établissements scolaires et les lieux de culte
C’est une initiative audacieuse et salutaire qui entend briser les tabous, élargir les cercles de sensibilisation et susciter une prise de conscience intergénérationnelle. Au lycée de Mindick, au lycée classique de Mfou et au collège Monti, des sessions d’information ont été menées. Animées par la présidente fondatrice d’OPP Light, Esther Mwayé Epse Oloumou et des professionnels de santé, ces séances ont permis d’aborder avec pudeur, mais sans détour des sujets trop souvent tus, à savoir le corps féminin, la santé mammaire, l’autopalpation, l’importance du dépistage, même à un jeune âge en cas d’antécédents familiaux. Au-delà des jeunes filles, les enseignants eux-mêmes ont été invités à participer, renforçant ainsi leur rôle d’acteurs relais dans la chaîne de prévention.
Un message porté dans les lieux de foi
Dans les lieux de culte, notamment l’église catholique, l’EPC Paroisse de NDONO DIDONI, MPE MEHANDAN et la mosquée de NKOULOU, la campagne a su s’adapter aux sensibilités spirituelles tout en diffusant un message clair : la santé est une responsabilité collective, et la foi peut être un levier pour promouvoir la vie.
Dans une société où parler du corps féminin et encore plus des maladies reste difficile, cette stratégie de proximité porte ses fruits. Parfois réticentes à consulter dans des structures classiques, des femmes franchissent le pas grâce à une approche humaniste et respectueuse de leur cadre de vie.
Pour OPP Light, le message est simple : le dépistage précoce reste l’arme la plus efficace contre le cancer du sein, mais il ne peut porter ses fruits que si l’information atteint toutes les couches sociales et culturelles. En allant vers les femmes, là où elles vivent, étudient et prient, la campagne a contribué à faire tomber les barrières de la peur, de la honte ou de l’ignorance.

Et après ?
OPP Light espère que cette in initiative pionnière inspirera d’autres actions sur le terrain et surtout, qu’elle incitera les pouvoirs publics à renforcer l’intégration de la santé reproductive et mammaire dans les programmes scolaires et les stratégies communautaires, car Octobre Rose ne devrait pas être qu’un mois de sensibilisation, mais un point de départ vers une société mieux informée, plus solidaire et plus proactive face à cette maladie qui continue de tuer des milliers de femmes chaque année, souvent faute de dépistage à temps.
Marie Judith Ndongo









