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Sud-Ouest Cameroun : l’AmeHacc redonne espoir aux communautés face aux troubles mentaux

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Au cœur des collines verdoyantes du Sud-Ouest du Cameroun, une voix s’élève pour briser un tabou longtemps ignoré : la santé mentale. Depuis plusieurs années, l’Association for Mental Awereness and Care Cameroon (AmeHacc), association locale, s’engage sans relâche pour sensibiliser, accompagner et former les populations sur les enjeux liés aux troubles psychologiques. Expérience novatrice partagée à la faveur du 2è Global Mental Health Symposium à Yaoundé

Dans une région marquée par des crises sociales, économiques et sécuritaires, les conséquences sur la santé mentale sont bien réelles. Dépression, anxiété, stress post-traumatique, isolement, la liste n’est pas exhaustive. Autant de maux souvent tus, par peur, par honte ou simplement par méconnaissance.

« Selon des estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, les zones en crise au Cameroun ont une prévalence deux fois plus élevée des maladies liées aux troubles mentaux, que la prévalence générale », révèle Dr Didier Demassosso, partenaire à l’association.

Grâce à des ateliers communautaires, des groupes de parole et même des sessions de formation pour les leaders locaux, l’association œuvre à démystifier les troubles mentaux, et à promouvoir une prise en charge précoce.

« L’initiative a pour but de faire en sorte que les individus de la communauté soient capacités à pouvoir parler de la santé mentale. Dans nos communautés de manière générale, les gens ont honte parce qu’ils ont un problème de santé mentale ou de maladie mentale. Donc le but est de favoriser la prise de parole par tout le monde, pour arriver à déstigmatiser les problématiques de santé mentale et conscientiser sur la nécessité de prendre soin de sa santé mentale », explique le psychologue clinicien.

Les interventions permettent d’identifier les signes de détresse psychologique et de créer un espace où la parole est libre, bienveillante et sans jugement. Mais les défis restent nombreux : manque de personnel formé, accès limité aux services spécialisés, et surtout stigmatisation sociale. Pour y faire face, l’association mise sur l’approche communautaire, en formant des relais et en collaborant avec les chefs traditionnels, les religieux et les enseignants. 

« Les ressources humaines en santé mentale sont très faibles, il faut alors que les communautés soient équipées pour promouvoir la santé mentale et prévenir les troubles psychiques. L’initiative se situe dans une logique de préservation de la santé mentale communautaire », signale Dr Demassosso

A travers ses actions, l’AmeHacc rappelle qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Et en éduquant, en écoutant, en accompagnant, c’est toute une communauté qui retrouve l’espoir et la force de se relever.

Marie Judith Ndongo    

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