A l’approche d’une décision présidentielle, les villes deviennent souvent des espaces de tension. Entre les meetings politiques, les rumeurs, les attroupements et les mouvements spontanés, la crainte d’incidents grandit parmi les habitants. C’est dans ce contexte que le Préfet du département du Wouri, Sylyac Marie Mvogo a décidé d’interdire la circulation des mototaxis à partir de 18h dans plusieurs quartiers sensibles ? Une mesure qui, à première vue, peut paraître contraignante pour les conducteurs et les usagers, mais qui répond avant tout à un besoin collectif de sécurité et de stabilité
Détenteur du pouvoir de police administrative, le Préfet agit ici pour prévenir tout trouble à l’ordre public. C’est-à-dire éviter les déplacements rapides et incontrôlés de groupes, limiter la propagation de rumeurs, et protéger les habitants d’éventuelles violences post-électorales.
Un frein aux débordements et à la violence
En raison de leur mobilité et de leur nombre, les mototaxis peuvent involontairement servir de moyens de transport pour des groupes agités ou mal intentionnés. Dans un climat politique tendu, où les émotions dominent la raison, une simple altercation peut dégénérer.
En limitant la circulation après 18h, les mouvements de foule deviennent plus difficiles, les forces de l’ordre peuvent mieux surveiller les zones à risque, les risques d’affrontements diminuent sensiblement.
Cette mesure offre aux populations locales une soirée plus calme, loin des sirènes, des klaxons et des rumeurs.
Un climat apaisé pour les habitants
La tombée de la nuit coïncide souvent avec le moment où la peur s’installe. Bruits de moteurs, allées et venues suspectes, peur d’un affrontement imminent. L’interdiction préfectorale ramène une forme de sérénité. Les familles peuvent rentrer sans crainte, les commerçants ferment dans le calme, et es quartiers sensibles connaissent un répit salutaire.
Un sacrifice momentané pour une paix durable
Certes, l’interdiction des mototaxis à partir de 18h entraine des désagréments pour les conducteurs et certains usagers. Mais dans un contexte politique explosif, la prudence vaut mieux que le chaos.
Les populations locales, premières bénéficiaires de la tranquillité retrouvée, comprennent que la sécurité du plus grand nombre prime sur la liberté momentanée de quelques-uns.
En définitive, cette mesure préfectorale illustre une vérité simple : il n’y a pas de démocratie sans sécurité, ni de liberté sans stabilité.
Le soir, quand les motos se taisent, c’est la paix publique qui reprend la parole.
Marie Judith Ndongo









