Sous le ciel apaisé de la ville de Douala, la mosquée d’anciens étages raisonne de prières et de récits empreints d’émotion. La communauté musulmane se réunie pour rendre hommage à Gounoko Haounaye, un homme d’Etat respecté, reconnu autant pour sa rigueur dans le service public que pour sa foi sincère et sa profonde humilité
Sobre et spirituelle, la cérémonie rassemble dignitaires religieux, autorités administratives, proches et simples fidèles. Tous avaient un même mot sur les lèvres : gratitude. Gratitude envers un homme qui, au-delà des titres et des fonctions, a su servir l’Etat et Allah avec dévotion et intégrité. Les prières de circonstance, dirigées par l’Imam principal, ont rappelé l’importance du service désintéressé et de la modestie comme valeurs fondamentales de l’Islam.
« L’ensemble des Dignitaires musulmans ont jugé indispensable d’organiser cette prière pour rendre hommage à ce haut commis de l’Etat qui a servi ce pays avec abnégation, détermination, intégrité et aussi et surtout avec amour », témoigne El Hadj Mouhamadou Yakoubou, président du comité d’organisation de l’événement.

Un modèle pour les générations
Gounoko Haounaye s’est illustré tout au long de sa carrière par son sens de la responsabilité et son attachement à la justice sociale. Dans ses fonctions publiques, il prônait la transparence et la discipline, tout en gardant une attitude humble et respectueuse envers tous. Son engagement dans la communauté musulmane a laissé une empreinte indélébile.
« Il était un faiseur de paix qui réunissait les gens et qui était disponible à chaque fois qu’on avait besoin de lui », rappelle Sa Majesté El Hadj Abdoul Nasser Catché, Chef de la communauté Foulbé du Wouri.

Une vie, un exemple
En refermant ce moment de recueillement, l’Imam a rappelé que servir l’Etat avec foi et humilité, c’est aussi servir Allah. L’exemple de Gounoko Haounaye résonne comme une leçon, celle d’un homme qui a su unir son engagement professionnel à une spiritualité authentique.
« Faire le témoignage du peu que j’ai pu retenir du ministre Gounoko c’est davantage ses qualités de parent, qui s’étendaient à toutes les personnes qui franchissaient le seuil de sa maison, sans discrimination. Ses actions ne se limitaient pas à la communauté musulmane », souligne Stéphane Nke Ndjana, Sous-préfet de l’arrondissement de Douala 3è.
A travers cet hommage, la communauté musulmane de Douala ne célèbre pas seulement la mémoire d’un homme d’Etat. Elle exalte les valeurs universelles de modestie, de droiture et de foi. Celles-là mêmes qui font de l’Islam un chemin de lumière et de service. Son souvenir restera une boussole pour tous ceux qui croient que le vrai pouvoir réside dans la vertu et la sincérité du cœur.
Marie Judith Ndongo









