Dans un contexte où les inégalités persistent et où les voix féminines peinent parfois à se faire entendre, Samuel Ngwem, jeune croyant et passionné, a choisi de s’engager là où peu ose aller : auprès des femmes et des jeunes filles abandonnées, en situation de vulnérabilité
Redonner confiance, dignité et espoir aux femmes et aux jeunes filles en situation de vulnérabilité, est la mission que se donne Samuel Ngwem, guidé par une foi sincère et un profond sens de la justice.
« Au début ce n’était pas facile. Trop de stigmatisation parce que c’est un combat mené par un homme, alors que le problème prend une certaine ampleur. Le plus important c’est la vision. Cette action que je mène ne peut être que la bienvenue, quand on sait que tout le monde souffre de l’abandon », déclare-t-il.

A 26 ans seulement, il incarne une jeunesse qui ne se contente pas de prier pour un monde meilleur, mais qui agit pour le construire. Entre ateliers d’estime de soi, formations à l’autonomie et actions de sensibilisation, Samuel met sa foi en mouvement. Pour lui, servir les autres est une forme de prière.
« Dans la Bible, l’Apôtre Paul a dit : « Soyez mes imitateurs comme je le suis avec Jésus Christ. Lorsque vous voulez avoir un impact sur la société, vous ne pouvez pas donner ce que vous n’avez pas. Si je veux impacter, si je veux que les mentalités changent, je dois être un modèle, par la discipline, le style de vie, la mentalité », explique-t-il.
Son engagement est né d’un constat simple : autour de lui, trop de femmes et de jeunes filles abandonnaient leurs rêves à cause de la pauvreté, des préjugés ou du manque de soutien.
Plutôt que de détourner le regard, il a décidé d’agir. Avec un petit groupe de volontaires, il a lancé des initiatives locales, des séances de coaching, des projets communautaires. Peu à peu, son action a pris de l’ampleur, touchant des dizaines de bénéficiaires.
« J’ai été moi-même victime de l’abandon. Ce n’était pas facile, mon père m’a abandonné quand j’avais 4 ans. Dans la souffrance je me suis forgé. La mentalité est ce que j’appelle le fonds de commerce pour tout entrepreneur et leader. Imaginez-vous une femme qui n’est pas allée à l’école et qui se retrouve tout de suite abandonnée par son mari. Voyant sa responsabilité, sa témérité et ses efforts pour me mettre à l’abri du besoin, ma motivation s’est orientée sur la femme et la jeune fille. Lorsqu’on parle d’épanouissement, il s’agit pour moi d’un processus qui conduit à la restauration. Conformément à l’ambition de Preserved Women, c’est donner la possibilité aux femmes et aux jeunes filles d’être satisfaites sur le plan personnel, social, professionnel, psychologique et spirituel », relève-t-il.


Ce qui le distingue, c’est sa manière d’unir foi et action, spiritualité et engagement social. Dans ses discours, il ne prêche pas une foi de mots, mais une foi incarnée, qui se traduit dans la bienveillance et la solidarité.
Autour de lui, une génération commence à s’inspirer. Des jeunes le rejoignent, des familles le soutiennent, des leaders l’écoutent. Samuel Ngwem prouve qu’on peut être jeune, croyant et acteur du changement.
« Ce qui fait ma force le plus c’est Dieu, parce que je sais que je suis un élu de Dieu, un appelé de Dieu. Du coup, avec le mandat que Dieu me donne, je peux aller loin. Ma force de frappe c’est mon entourage. Les personnes avec qui je travaille et je collabore me motivent. Comme partenaires, je vois la Bange Bank, qui a d’accompagner Preserved Women dans le cadre de la formation des cibles en gestion financière. Ethan Palace offre son site pour les séances de formation et autres rencontres. Nous avons aussi le Ministère des Arts et de la Culture, qui accompagne notre idéal par la formation aux métiers du cinéma. Des contrats de collaboration sont par ailleurs en cours. En termes de particuliers, Samuel Eto’o apporte également son soutien à l’association, en plus du soutien indéfectible de notre parrain, Roger Milla, Ambassadeur Itinérant du Cameroun », affirme le jeune homme.

Pour beaucoup de femmes qu’il a accompagnées, son passage a marqué un tournant. Des sourires retrouvés, des projets relancés, des vies transformées. Dans son sillage, il laisse un message simple, mais puissant. La foi n’est pas un refuge, c’est une force pour servir, aimer et reconstruire.
Son parcours est celui d’un bâtisseur silencieux, d’un jeune qui croit que l’épanouissement des femmes n’est pas seulement une cause sociale, mais un acte de foi. Et à travers son engagement, Samuel rappelle à tous que la vraie force spirituelle se mesure dans la manière d’aimer, de soutenir et de relever les autres.
Marie Judith Ndongo










